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Essai du Peugeot 5008 électrique : premier tour de roue réussi !


Après une refonte totale du modèle 3008, c’est maintenant au tour du 5008 de se démarquer avec une nouvelle génération entièrement inédite.

Peugeot 5008 acte III

2009, 2017, 2024. Trois années et autant de générations totalement différentes pour le Peugeot 5008. Après une première version conçue à une époque où le monospace avait encore une place dans le cœur des grandes familles puis, huit ans plus tard, par un SUV qui cachait astuces et fonctionnalités équivalentes à la tribu des Scénic et compagnie, ce nouveau 5008 marque lui aussi une nette évolution pour ne pas dire une rupture. Logique puisqu’il a beaucoup d’ADN en commun avec le dernier 3008. Comme ce dernier a tout changé à commencer de plateforme technique étrennant, au sein du groupe Stellantis, la STLA Medium, le 5008 fait lui aussi sa révolution. Mais la sienne est encore plus profonde.

Un 3008 devant, un tout nouveau 5008 derrière

Comme son petit frère, le nouveau 5008 adopte la dernière mouture de l’i-cockpit Peugeot, avec en pièce maîtresse, un spectaculaire écran incurvé de 21 pouces avec, sur le côté droit, une interface bien sûr tactile. Sous cette dernière on retrouve les raccourcis (tactiles eux aussi) i-toggles, le tout au service de l’ergonomie, même si tout cela, moins pratique que de vrais boutons, oblige à quitter la route des yeux.

Au moins cela sert le côté spectaculaire et unique de ce poste de conduite, lequel par ailleurs présente plutôt bien côté matériaux. Mais le plus intéressant pour les familles visées à bord de ce nouveau 5008 se passe bien sûr à l’arrière où la rupture est consommée avec le modèle précédent. Adieu sièges individuels dont on pouvait faire tout ce que l’on voulait ou presque et place à une traditionnelle banquette coulissante (sur 15 cm).

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Si cette dernière est du genre confortable et accueillante et qu’elle dispose de dossiers individuels (40/20/40) dont on peut régler l’inclinaison, il y aura tout de même un déçu. Le passager du centre devra en effet, contrairement au 5008 d’avant, accepter d’avoir moins d’espace que les deux chanceux placés sur les côtés. Autre perte, les tablettes aviation ont disparu et seuls les rideaux pare-soleil placés sur les portes attireront l’attention des parents « poule ».

Toujours sept places mais…

Au dernier rang, ce nouveau 5008 peut accueillir deux invités supplémentaires comme son prédécesseur. Mais là aussi il y a du changement. Autrefois démontables, ces strapontins escamotables dans le plancher ne le sont plus, limitant les configurations de coffre. Au moins pour un court trajet un adulte pas trop grand peut s’y installer avec un accès facile. Il suffit de tirer sur une manette placée de part et d’autre de la banquette pour qu’elle s’écarte pour faciliter l’accès. Enfin, si côté coffre ce nouveau 5008 fait moins bien son prédécesseur, il y a tout de même de quoi en mettre avec un volume annoncé à 748 dm3 en configuration cinq places. Et on dispose d’un espace supplémentaire caché sous les sièges du dernier rang pour caser quelques babioles en plus.

Sur la route : un Peugeot 5008 placide mais confortable

Pour ce premier contact comme pour le 3008, Peugeot n’avait que des E-5008 à l’essai, soit une proposition 100% électrique. En l’occurrence celle de base ici avec un moteur de 210 ch alimenté par une batterie de 73 kWh fournie par le chinois BYD. De quoi promettre une autonomie de plus de 500 km sous le cycle d’ homologation WLTP, et forcément moins dans la vraie vie, chose que nous ne manquerons de vérifier avec nos mesures. En attendant cela, le premier contact avec ce nouveau e-5008, est déjà riche d’enseignements et d’une nouvelle confirmation….Peugeot a mis de l’eau dans son vin côté conduite. Plus placide à mener que le modèle remplacé comme tous les modèles récents du Lion, ce nouveau 5008 l’est. Mais si ce côté sage nous a laissés sur notre faim au volant de son petit frère 3008, c’est moins gênant ici avec un grand SUV destiné avant tout à être mené à un rythme de sénateur en famille.

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Et il faut admettre que cette placidité ne rime pas avec paresse, avec tout de même un peu d’entrain en courbes et bien sûr une stabilité irréprochable et surveillée de près par les béquilles électroniques. Surtout, ce jugement mérite d’être étayé avec l’essai des versions hybrides 136 ch et 195 ch PHEV plus « sveltes » que la version wattée ici à l’essai, qui accuse plus de 2300 kg sur la balance ! En contrepartie, ce nouveau 5008 présente un bon niveau de confort avec des suspensions filtrant bien les défauts de la chaussée. Sur ce point il fait là aussi meilleure impression que le dernier 3008 en tous cas équipé des mêmes grandes roues de 20 pouces.

Trois propositions électriques au programme

Homogènes, les prestations le sont. Mais les amateurs d électrique n’y trouveront pas forcément totalement leur compte avec des accélérations certes vives mais loin d’être impressionnantes, rançon là aussi du poids. Autre bémol, si le 5008 propose plusieurs niveaux de freinage régénératif via les palettes au volant, la réponse de la pédale des « vrais » freins n’est pas optimale en ville, rendant son dosage délicat. Et il est important de noter que si ce nouveau 5008 dispose d’un planificateur d’itinéraire (conçu avec Tom-Tom) il n y a pas de conduite à une pédale ni de dispositif de préconditionnèrent de la batterie pour les recharges sur borne rapide (possible jusqu’à 160 kW). Bien évidemment en 100% électrique, le 5008 sera aussi décliné en quatre roues motrices (320 ch) avec la même batterie 73 kWh (utiles) et en Grande autonomie (96 kWh, 230 ch).

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Le bilan de notre premier essai du nouveau Peugeot 5008

Pour résumer ce nouveau 5008 est moins engageant au volant qu’avant mais il propose des prestations en phase avec les attentes des amateurs de grand SUV. Bonne pioche ! Et s’il est moins malin qu’avant, sa générosité à bord devrait séduire les grandes familles qui trouvent le 3008 trop petit, un petit frère avec lequel l’écart de prix est de 2000 €.