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Opel Astra SportsTourer 180 ch : essai du break compact hybride rechargeable.


Si vous êtes encore passionné par la conduite, un break offre indéniablement plus de plaisirs et généralement plus d’espace de chargement qu’un SUV. Cela est démontré par l’Opel Astra Sports Tourer, dans sa version hybride rechargeable de 180 chevaux.

Les breaks continuent de séduire les acheteurs européens

Si les SUV ont le vent en poupe, au point de dépasser 50 % du marché européen, les acheteurs allemands, suisses ou italiens continuent d’apprécier les breaks. Pratiquement tous les modèles des constructeurs d’Outre-Rhin ont droit à cette variante de carrosserie, qui offre un meilleur agrément de conduite, avec une position plus basse, et un volume et une longueur de chargement sensiblement supérieurs. Pratique à l’heure des départs en vacances ou pour transporter la so vintage commode de mamie.

Un grand volume de chargement pour l’Opel Astra Sports Tourer

Ainsi, en devenant Sports Tourer, cette Opel Astra grimpe à 4,64 m, soit un allongement de 27 cm, dont 6 consacrés à l’empattement. Les grands auraient toutefois préféré bénéficier d’un peu plus d’espace aux jambes aux places arrière, alors qu’il est identique à celui de la berline. C’est la même chose que dans une Peugeot 308 SW, avec qui elle partage soubassements et mécaniques. Un parti pris qui privilégie la soute, critère important pour ceux qui choisissent le break. De quoi disposer d’un confortable volume de 370 dm3, chiffre grimpant à 1 100 dm3 en rabattant complètement la banquette et en chargeant jusqu’au toit. Une belle amélioration – la berline plafonne à 250 et 890 dm3 – mais rien d’exceptionnel si l’on compare à une Golf break, laquelle n’est pas plus encombrante (4,63 m) mais offre en plus 6 cm en soute et 10 cm au deuxième rang. Au moins, Opel a pensé aux commandes pour rabattre les dossiers de banquette 40-20-40 depuis le coffre. Les assises restent fixes, ce qui ne pose pas de problème puisque les dossiers, une fois rabattus, prolongent (avec un petit angle) le plancher de coffre. Ce dernier est un peu haut, la batterie de 10,7 kWh utiles étant logée dessous, ce qui mange 80 dm3 par rapport aux variantes non électrifiées.

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Un intérieur bien équipé mais complexe

Cette Astra Sports Tourer reprend bien évidemment le cockpit de la berline, avec une planche de bord bien réalisée, moulée dans des plastiques souples et accueillant deux écrans de 10 pouces juxtaposés, celui de droite étant tactile et gérant tout ­l’info-divertissement. Sans oublier une console entre les sièges, où les rangements sont nombreux et assez vastes. Dommage que son revêtement noir laqué se raye facilement, attire toutes les poussières et laisse particulièrement visibles les traces de doigts.

Performances et conduite de l’Opel Astra Sports Tourer

Sous le capot de cette hybride rechargeable 180 ch loge un 1.6 Puretech 150 ch associé à une boîte automatique 8 intégrant un moteur électrique de 110 ch, le tout cumulant 180 ch et 360 Nm de couple quand les deux s’additionnent. Batterie pleine, les performances sont bien suffisantes dans le cadre d’une conduite de tous les jours, et les 10,7 kWh utilisables permettent des autonomies (vérifiées sur nos cycles à Montlhéry) zéro émission intéressantes, avec 47 km sur route et 53 km en ville. C’est encore 41 km sur autoroute, même s’il vaut mieux bien sûr garder cette électricité pour un usage hors voies rapides. Le seul bémol reste, particulièrement en ville, ce freinage difficile à doser à cause d’une pédale spongieuse et à la réponse pas du tout linéaire. Décidément, la transition entre freinage régénératif et par friction sur les décélérations plus importantes pose problème à de nombreux constructeurs.

Confort et consommation de l’Opel Astra Sports Tourer

Autre différence avec la sochalienne, les réglages de suspension “à l’allemande” dégradent sensiblement le confort. Si les ressorts ne sont pas trop fermes et absorbent bien les grosses déformations comme les ralentisseurs, l’amortissement se montre sec, distillant trop de remontées sur tous les autres défauts de la route. Du côté des consommations, en revanche, nous resterons prudents vu les températures très fraîches lors de nos mesures. Lesquelles empêchent les batteries de donner tout leur potentiel, bridant l’aide des moteurs électrique au bloc thermique. Dans ces conditions, nos mesures (8,1 l/100 km sur route, 8,2 l/100 km sur autoroute, et 9,5 l/100 km en ville) sont sensiblement supérieures à celles d’une Peugeot 308 PHEV 180 mesurée par 20 °C (respectivement 7,2 l, 7,8 l et 7 l), alors qu’elles devraient en être très proches.

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Reste l’aspect financier, qui pique toujours un peu sur les PHEV. Affichée à partir de 41 750 €, soit quasiment le même tarif qu’une Peugeot 308 dotée de la même motorisation, cette Astra Sports Tourer, tarifée presque 10 000 € de plus qu’une 1.2 PureTech 130 Auto, n’est pas donnée.

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