Le Scénic, le 3008 vs. le Model Y en 2024 : qui l’emportera ?
A moins que de nouveaux modèles électriques n’entrent sur le marché, le Tesla Model Y risque de voir ses ventes stagner en 2024, car ses rivaux se développent.
Le Tesla Model Y face à une concurrence accrue en Europe
Jusque là, c’est un sans-faute pour le Tesla Model Y qui a su parfaitement prendre le relais de la berline Model 3 dans le monde. A tel point que le SUV est devenu la meilleure vente automobile d’Europe devant des Volkswagen pourtant indéboulonnables. Mais Tesla avait deux avantages non négligeables pour prendre le dessus sur l’ensemble de la concurrence électrique : un réseau de bornes Superchargeur au taux de fiabilité toujours bien au-delà de la moyenne avec une simplicité d’usage (branchez, rechargez, la facturation est automatique) et des prix compétitifs face à des rivaux absents ou bien trop chers.
Un réseau de Superchargeurs toujours avantageux
L’argument des Superchargeurs tient toujours en 2024 et devrait tenir encore longtemps puisque si les réseaux rapides indépendants (Ionity, Fastned…) se développent, ils ne sont pas encore à la hauteur du maillage et de la qualité des bornes Tesla.
Une concurrence inattendue pour Tesla en 2024
En revanche, le champ n’est plus vraiment libre pour Tesla en 2024 qui va devoir faire face à des marques que l’on n’attendait peut-être pas à un tel niveau de compétitivité. Les Françaises, en tête.
Des concurrentes européennes qui se démarquent
Mini Countryman, Volkswagen ID.3/ID.4, Renault Scénic, Peugeot e-3008 et même plus à la marge Audi Q4 ou Volvo EX30 et Smart #3, la liste des concurrentes du Model Y s’agrandit. Le problème, c’est que certains proposent désormais mieux, ou au moins des prestations égales sur papier tout en étant moins cher.
C’est le cas d’un Renault Scénic plus léger, qui ne devrait pas être largué sur le plan technologique face au Model Y dont la plateforme remonte désormais à 2016. L’entrée de gamme du losange est à 39 990 € avec 430 km d’autonomie et 170 ch. C’est moins que le Model Y, mais le client cherche-t-il absolument à empiler les chevaux sur le segment ? Pas sûr… en tout cas, cela fait donc 3000 € de plus pour le Model Y. Et que dire de la version Grande Autonomie du Scénic qui propose 625 km pour 46 990 €, contre un Model Y Grande Autonomie 3000 € plus cher avec 533 km d’autonomie !
Le Peugeot 3008 enfonce le clou avec une version d’entrée de gamme à 44 990 € si vous optez pour l’achat sur le Store Peugeot. 210 ch, 73 kWh et une autonomie déjà respectable de 527 km. Le Model Y est battu, tout comme la version Grande Autonomie de l’américaine facturée 49 990 € qui est finalement proche de l’autonomie de la « petite » batterie du 3008. Mais à ce prix, c’est un surcoût de 3000 € là encore, sur la française. En l’occurrence, un 3008 GT 73 kWh.
Récemment, Volkswagen a baissé les prix de ses ID.3 et ID.4. Les Mini Countryman et Audi Q4 jouent dans un registre premium qui les rend plus chers : à partir de 44 000 € pour l’anglaise, et 46 900 € pour l’édition Design du Q4 e-tron qui passe juste sous le radar du bonus.
L’avenir du Tesla Model Y en 2024
Tesla peut-il encore raisonnablement espérer tenir largement en tête des ventes d’électriques en 2024 ? La multiplication des adversaires va-t-elle réduire le monopole du Model Y ? Le marché du VE est en réalité complexe et il ne se limite pas à des fiches techniques. Nous en parlions en préambule, les notions d’usage sont primordiales, et le réseau de Superchargeurs reste un argument imparable. Il n’empêche, plus le temps passe, et plus l’idée d’Elon Musk de vendre 20 millions de voitures par an d’ici 2030 paraît assez surréaliste. En 2023, 85 millions de voitures neuves ont été vendues dans le monde. Le fantasque patron de Tesla espère donc avoir un quart du gâteau à lui seul…