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Fin du bonus pour les voitures électriques en Allemagne : manque de fonds


Les caisses de l’Etat étant vides, le gouvernement d’Olaf Scholz a pris la décision de stopper brusquement le système de bonus destiné à faciliter l’achat de véhicules électriques.

L’Allemagne en période d’austérité budgétaire


Le gouvernement en coalition d’Olaf Scholz a dû se creuser les méninges ces derniers mois pour trouver des solutions afin d’endiguer la chute de son appareil industriel. Cessations d’activité, balance commerciale en chute libre et concurrence asiatique/américaine, l’Allemagne n’est plus dans une période faste.

L’impact de l’embargo sur le gaz russe


Et il faut dire que l’embargo sur le gaz russe à la suite de la guerre en Ukraine n’a rien arrangé pour une industrie allemande très dépendante de cette énergie. Energie qui est bien moins chère de l’autre côté de l’Atlantique où s’exportent certaines sociétés. Pour éviter la crise, l’Etat a donc décidé de couper dans les dépenses.

Tout le monde y passe


Tout est parti d’une décision de la Cour constitutionnelle en novembre dernier, qui avait jugé que la réallocation des 60 milliards d’euros prévus pour la pandémie dans la transition écologique enfreignait les règles financières. L’Etat se retrouve alors avec un trou béant qu’il doit combler en faisant des économies. Et tout y passe : le secteur de l’hydrogène se voit désormais coupé de subventions généreuses et indispensables, et celui du véhicule électrique prend tout à coup un gros plomb dans l’aile. Pour l’automobile « zéro émission », il s’agit en fait d’un coup d’accélérateur car le pays avait déjà programmé un arrêt des aides à l’achat. Mais alors que le calendrier prévoyait au départ une fin en 2025, les choses se sont précipitées !

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Les constructeurs allemands dans le dur ?


Depuis hier, l’Etat allemand n’accepte donc plus aucun dossier de bonus pour l’achat d’un véhicule électrique. Le groupe Volkswagen, qui a déjà dû revoir à la baisse sa production de la gamme ID, de la Cupra Born ou encore de l’Audi Q4 e-tron ne pouvait donc pas espérer pire nouvelle pour 2024, alors que le niveau actuel de commandes serait en baisse. Heureusement, BMW, Mercedes et Volkswagen ne se limitent pas à leur marché domestique. Mais en Chine, il devient de plus en plus difficile de rivaliser avec BYD et autre SAIC. Seuls les Etats-Unis semblent encore offrir des perspectives de croissance avec une concurrence américaine pour l’heure timide en dehors de Tesla.

Le coût élevé du bonus


Les experts estiment qu’il est désormais totalement « illusoire » de remplir l’objectif de 15 millions de voitures électriques sur les routes allemandes d’ici 2030. Surtout, si le « poumon » économique de l’Europe commence à aller mal, quid des autres puissances ? En France, le bonus CO2 a coûté la bagatelle d’un milliard d’euros à l’Etat. Tout ceci pour que le marché atteigne péniblement les 20 % de parts de marché depuis la rentrée en septembre. Certes, l’offre d’électriques bon marché reste encore faible, mais le gouvernement français va-t-il lui aussi se poser la question en 2024 d’arrêter le bonus si la situation financière ne s’améliore pas ? En Allemagne, le bonus a coûté plus de 3,4 milliards d’euros pour 800 000 dépôts de dossiers (en moyenne 4500 € par véhicule). C’est bien plus qu’en France, mais le marché allemand est également plus axé sur le haut de gamme.

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