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Faut-il acheter la Peugeot 3008 Hybrid 136, le moteur le moins cher ? Réponse en chiffres


La prochaine voiture à être examinée par nos mesures « maison » sera le Peugeot 3008 hybride 136 ch, rejoignant ainsi les autres modèles de Stellantis déjà passés par notre évaluation.

Test du nouveau Peugeot 3008 : entre promesses et déceptions

A Autozen, nous passons une bonne partie de notre temps à vérifier les promesses que vous font les constructeurs s’agissant de leurs dernières nouveautés. La plupart du temps, c’est sans a priori que nous nous installons dans les voitures, mais dans certains cas, on ne peut cacher quelques doutes au préalable. Le nouveau Peugeot 3008 en fait partie.

Un manque d’agrément et de puissance

Si nous avons été plutôt séduits par la version électrique, lourde mais pas désagréable à conduire, il nous tardait de voir comment le troisième génération du SUV compact Peugeot allait s’accommoder de l’hybridation de 136 ch. Certes, son prédécesseur ne se débrouillait pas trop mal avec le 1.2 PureTech 130 ch, mais le nouveau venu ne peut cacher son embonpoint. Or la nouvelle hybridation 136 ch, qui doit permettre à Stellantis de répondre à Renault et Toyota sur le terrain des hybrides non-rechargeables, atteint peut-être ici ses limites. Avec un roulage 100% électrique réduit à la portion congrue, essentiellement en manœuvres, cette solution à mi-chemin entre micro (48V) et réelle hybridation, mise en musique par une originale transmission à triple embrayage, n’offre pas un agrément remarquable.

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Un compromis entre consommation et performances

Du strict point de vue comptable, le SUV Peugeot familial n’a rien d’indigent avec cette motorisation. Reprises suffisamment toniques pour dépasser sereinement, accélérations assez vives pour ne pas se sentir limité et un plus qu’honorable 6,5 l/100 km de sans plomb réclamés en moyenne selon nos mesures, l’affaire est honnête. Mais il y a un monde entre les chiffres et l’usage. Premier bémol, la douceur attendue d’une motorisation hybride n’est pas au rendez-vous avec. En conduite urbaine, il faut accepter un usage qui manque parfois de transparence avec des à-coups sensibles à basse vitesse, des sifflements présents à l’oreille et un freinage régénératif trop brutal. En sortant de la cité, l’ambiance sonore gêne autrement.

Une conduite en retrait par rapport à la concurrence

Au-delà de ces considérations, cette nouvelle génération de 3008 souffle aussi le chaud et le froid du côté des prestations et pourra décevoir les plus exigeants des propriétaires de la génération précédente. On ne va pas tourner autour du pot. Avec le nouveau modèle, le plaisir de conduite est en recul. Moins agile, moins précis aussi avec des mouvements de caisse moins maîtrisés, le SUV du lion ne se place plus comme une référence, même si le plaisant mini-volant est toujours de la partie et que le commandant de bord est bien installé. Mais, là où le bat blesse, c’est que ce 3008 ne parvient pas à se hisser au niveau de compromis des dernières nouveautés du lion qui compensaient un dynamisme en retrait par un confort d’un meilleur niveau que les modèles remplacés. Roues lourdes qui percutent sèchement à basse vitesse, filtration des défauts de la route manquant de douceur, le 3008 n’a rien d’une punition mais sur ce point aussi, son prédécesseur faisait mieux.

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Un intérieur original mais moins fonctionnel

Il faut néanmoins l’avouer, certains automobilistes lui pardonneront ces petits défauts en tombant sous le charme du poste de conduite. Quand certains concurrents manquent d’originalité avec des écrans toujours agencés de la même façon, le 3008 propose un univers unique sans faire l’impasse sur le pragmatisme. En effet, si le tactile a trop le pouvoir à bord, les raccourcis personnalisables placés sous l’écran central facilitent la vie tout comme les boutons d’accès rapide placés dessous. Et l’emballage s’avère…emballant. Incurvée, la grande dalle de 21 pouces assure le spectacle (attention les conducteurs qui s’installent bas peineront à y lire les informations placées sur le bas) tout comme de sympathiques effets de matières avec de larges bandeaux textiles. Pour ne rien gâcher, les rangements ne manquent pas à l’image du grand vide poche caché sous un couvercle au niveau de la console centrale, ou au-dessus, l’intégration discrète du chargeur à induction. Comme quoi esthétique et pratique peuvent parfois faire bon ménage.

Mais malgré un gabarit en hausse et ce dans tous les sens avec un combo longueur (4,54 m, + 9 cm), largeur (1,90 m,+ 6 cm) et hauteur (1,64 m, + 2 cm) en croissance, ce nouveau 3008 n’est pas plus généreux que son prédécesseur à bord, y compris aux places arrière et accuse même, selon nos mesures, un volume de coffre en retrait (-60 dm3). Il n’y a pas de quoi en faire un drame mais ce détail confirme, comme pour le reste, que ce nouveau 3008 soigne davantage la forme que le fond.

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