Essai Suzuki Vitara 2024 : un petit SUV abordable à considérer face au Duster.
Le Suzuki Vitara, qui fête ses 10 ans, bénéficie d’un léger restylage, d’une réduction de quelques grammes de CO2 et de l’ajout de l’électronique de sécurité GSR II. Bien qu’il ne soit plus tout jeune et qu’il ne soit pas au sommet en termes de performances, il reste attractif en termes de prix.
Le Suzuki Vitara : un modèle qui perdure
Commercialisé chez nous depuis 2015, le Suzuki Vitara est l’un des plus anciens modèles disponibles sur le marché. S’il aurait pu légitimement prétendre à sa retraite, ce ne sera pas le cas tout de suite. La preuve ? On n’investit pas pour satisfaire à la réglementation GSR II (multiples aides électroniques) sur un modèle qui n’aurait plus que quelques mois à vivre. Pour durer encore, ce petit SUV de seulement 4,19 m, même s’il paraît plus à l’œil, reçoit un nouveau bouclier, des jantes de 17 pouces redessinées et, afin d’abaisser les consommations, un becquet arrière affinant l’aérodynamique. Dans la même optique, l’alterno-démarreur passe de 10 à 12 kW afin d’épauler un peu plus le 1.4 Boosterjet de 129 ch qui, lui, n’évolue pas. Le tout fait gagner 2 g/km de CO2, ce qui est toujours bon à prendre pour réduire les éventuelles amendes de l’Europe l’an prochain en cas de dépassement des objectifs assignés à chaque constructeur.
Pas de révolution à bord
A bord, la seule évolution concerne l’écran multimédia, qui passe de 7 à 9 pouces et se dote d’un logiciel évolué. Dommage que Suzuki n’en ait pas profité pour simplifier la coupure de certaines aides électroniques. Car s’il y a bien un bouton à gauche du volant pour désactiver l’aide au maintien dans la file, couper l’alerte de survitesse n’est possible qu’à l’arrêt et impose une série de manipulations très complexes avec une mini-tirette à droite des compteurs ! Pour le reste, la planche de bord a bien droit à du plastique moussé sur le dessus, mais les matériaux restent basiques ailleurs. Et compte tenu de son gabarit contenu, l’habitabilité se montre assez généreuse, même pour des grands sur la banquette arrière, tandis que le coffre affiche une contenance suffisante pour une famille (320 dm3). Du moins pour cette version 1.4 Boosterjet, car le volume tombe à seulement 250 dm3 pour la version 1.5 Hybrid, dont le plancher est surélevé de 11 cm.
Attention à choisir le bon moteur
D’ailleurs, honnêtement, on ne vous conseille pas cette dernière, dont la batterie 140 V et le moteur électrique de seulement 33 ch n’autorisent que peu de roulage sans émission. Sans oublier une transmission robotisée à simple embrayage assez lente, peu agréable, et un 1.5 atmosphérique trop juste sur route, imposant du bruit lors des nombreux rétrogradages. Notre 4 cylindres 1.4 turbo d’essai, fort de 129 ch et 235 Nm de couple disponible dès 2 000 tr/min est bien plus agréable, performant, et s’avère même un peu plus sobre (seulement 6,2 l/100 km en moyenne contre 6,6 l/100 km), tout en s’affichant 3 000€ moins cher. Seule différence, si ces deux motorisations sont proposées en traction comme en 4 roues motrices, ce 1.4 Boosterjet n’est proposé qu’en boîte manuelle 6 rapports, dont la commande accroche un peu, alors que l’Hybrid 1.5 n’existe qu’en automatique.
A part ça, ce Vitara affiche tout de même le poids des ans au volant, avec une motricité moyenne roues braquées, une direction trop assistée sur route et imposant des corrections sur autoroute, sans oublier un châssis certes stable, mais à l’efficacité moyenne. Et puis, si les ressorts font plutôt la part belle à la douceur, l’amortissement sec dégrade le tableau en remontant beaucoup de trépidations aux basses vitesses et sur les petits défauts de la chaussée. Pour faire un peu passer la pilule, le Vitara affiche donc des tarifs compétitifs en commençant dès 25 990 €. C’est certes un peu plus cher qu’un Dacia Duster, mais si vous faites vite Suzuki accorde une réduction de 4 000 € jusqu’à fin octobre, laquelle pourrait être prolongée jusqu’en novembre. Intéressant !