Alpine A290 R: jusqu’où la R5 en survêtement peut-elle se muscler ?
L’Alpine A290 a une puissance de 180 ch en GT et de 220 ch en GTS, ce qui lui donne un avantage certain… pour l’instant. En 2025, plusieurs concurrentes telles que la Cupra Raval, la Lancia Ypsilon HF et la Volkswagen ID.2 GTI feront leur entrée dans la compétition. Est-ce qu’une Alpine A290 R, ou plutôt une Alpine A290 « Turbo », serait capable de les dépasser ?
La présentation de la petite Alpine A290
Présentée mi juin dans l’enceinte des 24 Heures du Mans, la petite Alpine A290 permet à la marque au A fléché de prendre le virage du 100% électrique. Cette héritière légitime de la Renault Alpine lancée en 1976 puis de sa variante boostée par une turbine lancée au début des années 1980 est aussi le premier modèle à 5 portes de la gamme.
Les niveaux de puissance de l’Alpine A290
L’Alpine A290 a d’ores et déjà dévoilé deux niveaux de puissance : 180 et 220 ch afin de compléter par le haut la gamme de sa matrice, la Renault 5 E-Tech 100% électrique, qui offrira 95, 120 et 150 ch. Une offre cohérente dans le groupe Renault où, à l’autre bout du spectre, la Dacia Spring, revue de fond en comble sur le plan cosmétique mais pas sur celui de la technique, distille 65 ch et même 45 sur certains marchés hors de la France.
Des variantes encore plus affûtées à prévoir
Mais l’éventail de l’Alpine A290 qui se nomme GT en 180 ch et GTS avec 220 équidés sous son capot avant peut-il en rester là ? Des variantes encore plus affûtées auront tout leur temps pour étoffer l’offre en cours de carrière.
La facilité de booster une électrique par rapport à une thermique
Une évolution à laquelle n’a pas vraiment eu droit la berlinette thermique A110 dont la version R, qui a certes pour elle bien d’autres atouts à offrir à son pilote, se limite, elle aussi à 300 ch, en raison de l’impossibilité pour la boîte de vitesse d’encaisser plus de puissance et surtout de couple moteur. Mais dans le domaine de l’électrique, tout est vraiment différent. La puissance et sa transmission au sol semblent, tout du moins sur le papier, bien plus facile à gérer.
D’ailleurs, il y a peu, Alfa Romeo se targuait d’avoir oublié une bonne poignée de chevaux sous le capot de son SUV électrique Junior. Ce dernier, initialement promis pour 240 ch, en revendique finalement 280. Qu’il sera en mesure de prêter à ses cousines Abarth 600 et surtout Lancia Ypsilon HF qui dès 2025 entreront en lice face à l’Alpine A290.
Dans la veine de la Renault 5 Turbo
Autre bombinette qui tiendra la dragée haute à la R5 en survêtement, la catalane Cupra Raval, dont le tout premier concept présenté au salon de Munich à l’automne 2021 dénommé Urban Rebel annonçait une puissance de 340 ch et même ponctuellement jusqu’à 435 ch en mode boost, au moyen bien sûr d’une paire d’électromoteurs. La seconde itération du concept se cantonnait à une machine électrique sous le capot avant, forte de 226 ch. Mécanique sur prise qu’elle partagera avec la future Volkswagen ID.2 GTI présentée au salon de Munich en 2023 et qui prendra son premier bain de foule hexagonal au Mondial de l’Auto 2024 en octobre prochain. Connaissant la facilité avec laquelle Volkswagen est capable de développer ses gammes GTI – par le biais des versions Clubsport notamment – il devient quasi assuré que l’ID.2 ornée des trois lettres mythiques montera rapidement en puissance. De son côté, Mini ne sera pas en reste et proposera une version JCW 100% électrique portant le badge GP.
Pour en revenir à l’Alpine A290, une version R avec l’ajout d’un moteur à l’arrière et pourquoi pas une configuration « biposto » comme l’Abarth 695 en 2015 sera une belle manière de monter au créneau. Et puis, bien avant l’italienne biplace, dès 1980, c’était la Renault 5 Turbo, celle avec son moteur boosté à 140 ch dans le dos du pilote et de son passager, qui ouvrait les hostilités. Ainsi, la légitimité d’une telle Alpine A290 R ou plutôt « Turbo » est assurée.