Vous ne pouvez pas profiter de 1000 km d’autonomie en voiture électrique à cause de votre faute.
Les conducteurs et parfois les fabricants de voitures ont quelque peu négligé l’influence de l’aérodynamique sur l’efficacité d’un véhicule. C’est justement ce facteur qui pourrait vous empêcher d’atteindre une autonomie de 1000 km.
Le défi de l’autonomie des véhicules électriques
Faut-il espérer un jour des véhicules électriques affichant une autonomie de 1000 km ? C’est un débat différent de celui qui nous intéresse ici : est-il réellement possible pour un véhicule électrique d’atteindre ce seuil en conditions réelles ? La réponse n’est pas claire, mais il est certain que des avancées technologiques et des ressources minières adéquates pourraient être nécessaires. Tout est possible, mais sans efforts sur l’aérodynamique et sans la participation du grand public, il sera difficile d’atteindre ces performances sans utiliser des batteries de grande capacité.
L’impact de la vitesse et de l’aérodynamique
Contrairement aux véhicules à moteur à combustion, les véhicules électriques consomment davantage à mesure qu’ils roulent plus vite. En effet, à 100 km/h, 75 à 80 % de la résistance à l’avancement provient des frottements de l’air. Cela signifie que, sauf en cas d’utilisation uniquement en ville à faible vitesse, l’impact des frottements de l’air est prépondérant dans la plupart des cas. C’est pourquoi les véhicules électriques voient leur autonomie diminuer considérablement sur autoroute. En d’autres termes, plus une voiture est aérodynamique, plus elle est efficiente.
Les SUV, mauvais élèves de l’efficience
La forme idéale pour minimiser la consommation d’énergie est celle d’une goutte d’eau allongée. C’est pourquoi la voiture qui parvient à atteindre les 1000 km d’autonomie en conditions réelles, l’EQXX, est une berline avec une carrosserie très aérodynamique. En revanche, les SUV souffrent de plusieurs problèmes d’efficience. Leur hauteur de caisse augmente la surface frontale du véhicule et expose les roues aux frottements de l’air. De plus, leur hayon vertical crée d’importantes turbulences aérodynamiques. Ces caractéristiques compromettent leur efficacité énergétique.
Revenir aux berlines pour améliorer l’efficience
Il existe des solutions pour améliorer l’efficacité des véhicules, comme l’ajout de lames en plastique sous le bouclier avant ou de déflecteurs sur différentes parties de la carrosserie. Cependant, ces mesures ne permettent que des gains marginaux. La meilleure solution reste la carrosserie tricorps des berlines. Malheureusement, les Européens préfèrent les SUV, qui représentent désormais plus de 50 % des ventes de véhicules neufs. Il est donc difficile d’envisager des véhicules électriques à très forte autonomie sans efforts considérables sur le poids et l’aérodynamique. Les choix des consommateurs influenceront le marché et l’avenir des voitures électriques.