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Voitures électriques françaises pas encore totalement françaises


Actuellement, certains des véhicules électriques français sont fabriqués en France, mais ils ne sont pas équipés de batteries françaises. Cependant, cette situation évoluera à l’avenir.

Les véhicules électriques des marques françaises

L’année 2024 est celle des électriques des marques françaises. Lesquelles ont d’ailleurs largement mis l’accent sur la réindustrialisation dans un pays ayant beaucoup délocalisé ces dernières décennies. Mais peut-on vraiment parler de voitures « françaises » ? Le label « Origine France » est accordé seulement si a. 50% au moins du prix de revient unitaire est acquis en France. C’est le cas notamment des véhicules suivants :

  • Peugeot 308, à Mulhouse
  • Toyota Yaris et Yaris Cross (Valenciennes)
  • Renault Zoe (Flins)
  • Citroën C5 Aircross (Rennes)

La problématique des batteries étrangères

Les électriques ne figurent pas en bonne place puisque l’élément majeur du coût total du véhicule provient de l’étranger : la batterie. Ce qui veut dire que les nouveaux Peugeot e-3008 et Renault Scénic ne sont pas « Origine France » puisque leur batterie est asiatique. Actuellement, c’est BYD qui fournit notamment la batterie de 73 kWh du 3008. Pour le Scénic, c’est LG Chem. Et puisqu’elle représente près du tiers du coût total de revient du véhicule, il leur est pour l’instant impossible d’obtenir la certification.

L’espoir d’une production locale de batteries

Ni le groupe Renault ni Stellantis ne produisent de batteries à grande échelle en France. Mais cela va changer dans les années à venir avec la Gigafactory d’ACC pour Stellantis et celle d’Envision AESC pour Renault, les deux étant situées dans le Nord de la France. A terme, ACC espère atteindre 120 GWh de capacité annuelle avec ses trois usines produisant chacune 40 GWh. Et cerise sur le gâteau, l’industriel prévoit de fabriquer lui-même ses cellules. La seule chose sur laquelle il ne pourra jamais avoir la main reste les matières premières : nickel, lithium et autres métaux viennent d’Asie, d’Amérique du Sud ou d’Afrique. Et puisque la Chine a décidé de verrouiller ses technologies de raffinage, il paraît peu probable de voir la France extraire puis raffiner et utiliser directement des matières premières de son sol pour être totalement indépendant sur le plan des batteries.

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