Renault Scénic électrique : Paris – Nice en test, convaincant ?
Après avoir parcouru un peu plus de 1000 km au volant du Renault Scénic E-Tech entre Paris et la Côte d’Azur, nous avons pu tirer quelques enseignements sur les défis auxquels un bon voyageur doit faire face lors de trajets en voiture électrique.
Un périple entre Paris et Nice en voiture électrique Scenic
Au moment d’organiser le périple entre Paris et Nice par l’autoroute et les petites routes de montagne (Cantal, Cévennes, Alpes…) en électrique, son choix est apparu logique. Après tout, à commencer par son nom, repris d’une lignée illustre, le Scenic incarne l’idée (mais pas encore les ventes) d’une électrique grand public française. Ses qualités et défauts, nous vous en avons déjà parlé lors d’essais précédents, mais nous avons pu redécouvrir la familiale du Losange lors de ce marathon dans sa version à grande batterie de 87 kWh.
Activer les planificateurs d’itinéraire
Le premier enseignement que l’on a pu tirer de ce périple, c’est de ne pas oublier d’activer les planificateurs d’itinéraire, et en particulier celui intégré au Scénic, fonctionnant désormais sur la base Google. Il nous a permis dès le premier jour d’éviter une bien grande galère en nous prévenant qu’un des arrêts comportait des bornes en panne. Une parmi d’autres (80 % de taux de disponibilité en France, voire moins dans certains secteurs).
Aspects pratiques négligés
Si espace à bord et grand coffre séduisent, tout comme l’agencement de l’habitacle – avec une mention pour le grand toit en verre optionnel occultable à la demande –, le Scenic n’innove plus dans les détails pratiques. Il n’est pas question de modularité, ni de sens de l’astuce dont, comparé à ses prédécesseurs, on doit faire le deuil. Davantage de bon sens n’aurait pas nui. Et si l’espace sous le plancher du coffre est fort pratique pour ranger les câbles, une fois le Scenic chargé à ras bord, il faudra sortir les valises en cas de besoin !
Enfin, il faut prendre les informations délivrées par l’ordinateur de bord avec des pincettes. Le yo-yo des valeurs affichées lors de notre voyage prouve que le système est très (trop) fréquemment remis à jour et qu’il faudra plus le prendre comme un indicateur que comme un informateur 100 % fiable. C’est le cas à bord de toutes les électriques et il faut être encore plus vigilant quand, en hiver, le froid s’en mêle. Mais il est vrai que le splendide col de la Bonette est fermé une très grande partie de l’année…
Docile et sobre (sauf sur autoroute)
Nous quittons l’A7 pour démarrer la seconde partie du périple : Aubrac, Allier, l’idée est ensuite d’aller chercher Barcelonnette puis de filer vers la cité niçoise. Première (demi) surprise : si le Scénic était bien chargé à 100 % la veille, au moment de repartir de l’Aubrac le lendemain matin, le Scénic a perdu 19 km d’autonomie. Les électriques sont sensibles au froid et la nuit a eu raison de quelques électrons. Ce Scénic nous le rappellera tout le long du parcours lors des passages en altitude et dans les zones montagneuses aux températures peu clémentes. Ce confortable voyageur offre tout de même un visage séduisant même s’il n’a su réaliser des miracles sur voie rapide, où la consommation était constamment au delà des 20 kWh/100 km. Seule une berline basse et élancée pourra prétendre à de faibles consommations sur autoroute. Les lois de l’aérodynamique sont impénétrables. Il faudra attendre la longue montée et surtout la redescente du col de la Bonette pour voir les qualité du Scénic briller : la récupération d’énergie a permis de se retrouver avec 498 km d’autonomie en bas, tout proche de Nice. Contre 455 km au départ de la montée de l’autre côté…
Comparez les vraies autonomies des meilleures voitures électriques
Comparez les vraies autonomies des meilleures voitures électriques d’après notre cycle de mesures normalisé. Capacité de batterie, consommation, autonomie, on vous dit tout !