Le moteur thermique regagne allure face à l’électrique dans les entreprises françaises : explications.
D’après le Guide de la Mobilité 2024 édité par Ayvens, le prix global de possession d’une voiture électrique a connu une augmentation en début d’année, se croisant ainsi avec celui des véhicules thermiques.
Les voitures électriques de moins en moins intéressantes pour les gestionnaires de flottes en France
Alors que d’un côté certains constructeurs font tout ce qu’ils peuvent pour proposer des véhicules électriques de plus en plus accessibles, tendant à réduire l’écart avec le thermique, de l’autre côté, pour les gestionnaire de flottes, les voitures à batterie sont de moins en moins intéressantes. C’est en tout cas ce qui ressort du Guide de la Mobilité 2024 publié par Ayvens, filiale de la Société Générale spécialisée dans la location et la gestion de flotte pour les entreprises.
Augmentation du coût total de détention pour les voitures électriques en France
Si en Europe, le TCO (coût total de détention d’un véhicule), qui désigne toutes les dépenses liées à la détention et à l’utilisation dans une flotte, reste favorable aux véhicules électriques par rapport au thermique, en France en revanche, il a augmenté. Comme en Suède et en Espagne.
La courbe s’est en effet inversée par rapport à l’année dernière, avec un TCO de 0,45 € par kilomètre pour une voiture électrique, en légère hausse, alors qu’il est de 0,43 €/km pour un véhicule thermique. Il s’agit là d’une moyenne sur des contrats de 48 mois/120 000 km.
Les raisons de cette situation
Pour Ayvens, cela est notamment dû à deux raisons. La première, c’est l’arrêt en février dernier du bonus écologique pour les entreprise, faisant mécaniquement monter le coût du véhicule. Autre raison, des prix de l’énergie qui ont augmenté et qui pèsent sur la facture des entreprises. En revanche l’étude ne mentionne rien sur la valeur résiduelle, dont on sait qu’elle est plus faible pour un véhicule électrique que pour un thermique. Ce qui pourrait également affecter encore un peu plus de manière négative le TCO à l’avenir.
La France en bas de tableau des pays développés
De manière générale, toujours dans le document d’Ayvens, la France fait toujours partie des pays « développés » sur l’adoption de la voiture électrique (l’étude parle ensuite des pays en « transition », comme l’Italie ou le Japon). Même si en bas de classement, loin derrière la Norvège, les Pays-Bas, la Finlande ou nos voisins directs comme la Belgique ou le Luxembourg. Pour autant, on se retrouve juste derrière la Suède.
Le score, établi sur 100, est de 60 pour la France, à égalité avec le Portugal, et identique à celui de l’an dernier. Si le mauvais TCO plombe le score général, une note moyenne a aussi été donnée en ce qui concerne l’infrastructure de charge, et une mauvaise note sur la taxation et fiscalité. En revanche la France marque des points dans l’offre de véhicules électriques large ou encore la possibilité d’accéder à de l’électricité renouvelable. Il y a encore des progrès à faire !