Le leasing social, un mauvais timing pour Renault ?
Renault dispose uniquement de deux produits récents à ajouter au programme de leasing social, étant donné que la Zoe arrive en fin de carrière et que la Twingo est déjà assez ancienne. Cependant, cela ne pose finalement pas de problème.
Chez Stellantis, le succès du leasing social en concession
Le groupe Stellantis a annoncé officiellement avoir enregistré 20 000 commandes de véhicules électriques à bas loyer grâce à son offre de leasing social. Stellantis se positionne ainsi comme le constructeur de référence en matière de leasing électrique en France. Il convient de rappeler que le gouvernement français avait initialement prévu de financer 25 000 dossiers d’ici 2024. Toutefois, l’engouement pour cette offre a conduit le ministre de la Transition écologique à annoncer une rallonge à 30 000 dossiers, voire plus. Il est important de noter que le chiffre de plus de 90 000 intéressés inclut toutes les simulations effectuées sur le site, et ne correspond donc pas réellement aux dossiers éligibles en concession.
Le leasing social, un coup de communication ou une réelle opportunité ?
Qu’en penser du leasing social ? Pour les Français, il s’agit d’une excellente nouvelle, car cela leur permet d’accéder à la voiture électrique tout en minimisant les risques financiers. Pour l’État, cela représente un budget d’environ 400 millions d’euros sur un an pour financer 25 000 dossiers. En revanche, pour les constructeurs, la situation est différente. Bien que Stellantis se félicite d’avoir enregistré 20 000 commandes, cela reste marginal par rapport aux ventes totales du groupe.
Stellantis vs. Renault : Des chiffres à relativiser
Est-ce beaucoup ou peu ? Il est important de garder à l’esprit que Peugeot, au sein du groupe Stellantis, a lui-même immatriculé 30 000 véhicules électriques en 2023. De plus, Stellantis dispose de nombreuses marques offrant des véhicules électriques en France telles qu’Opel, DS, Fiat, Peugeot et Citroën. Ainsi, les 20 000 commandes en leasing social sont certes intéressantes, mais elles ne vont pas bouleverser la vie d’un groupe comme Stellantis ni la transition écologique en France. L’objectif de 25 000 voitures électriques potentiellement mises sur la route en 2024 représente une petite portion d’un marché de 1,8 million d’unités.
Renault face à un défi de timing
Le leasing social arrive à un moment où Renault ne propose pas encore de R5 ou R4 dans son catalogue. Deux des quatre véhicules proposés par le constructeur sont d’ailleurs en fin de vie : la Zoe et la Twingo. La production de la Twingo continue, du moins pour la France, contrairement à ce qui a pu être annoncé par certains médias étrangers. Il reste donc la Mégane E-Tech et le Kangoo électrique. Quant au Scénic, Renault confirme que la Mégane E-Tech est actuellement à la tête de l’offre de leasing social chez le constructeur. Renault a également refusé de communiquer le nombre de commandes fermes pour les véhicules en leasing social. Cependant, avoir plus ou moins de commandes que les autres marques ne pose pas vraiment un problème, étant donné les chiffres évoqués précédemment.
La question de savoir si la R5 pourra être intégrée au dispositif reste ouverte, sachant que sa commercialisation est prévue en fin d’année. D’ici là, il est impossible de dire si le gouvernement maintiendra le leasing social, à moins de réduire encore les aides à l’achat, qui devraient passer à 4 000 € en 2024 pour compenser les dépenses liées au leasing électrique.
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