Fin anticipée de la future Ford Capri : réalité ou fiction ?
Est-ce que la future Ford Capri sera autorisée à utiliser ce nom en Italie ? Après les problèmes rencontrés avec l’Alfa Romeo Milano qui a été rapidement renommée Junior, cette question mérite d’être posée. Voici quelques éléments de réponse.
Sommaire
Ford dévoile le phare de sa future Capri
Un SUV Coupé électrique
Ford a récemment dévoilé sous la forme d’un teaser, le phare de sa future Capri. Il s’agira d’un SUV Coupé électrique – reposant comme son petit frère Ford Explorer sur la base technique MEB des Volkswagen ID.4 et ID.5 – qui remettra au gout du jour un patronyme identifiant un coupé sportif et populaire commercialisé en Europe entre 1969 et 1986.
Histoire de la Capri
Rappelons que cette petite sœur de la Mustang fit aussi carrière aux Etats-Unis de 1970 à 1977, en Australie, plus longuement de 1969 à 1979 puis de 1989 à 1994 ainsi qu’en Afrique du Sud, de 1970 à 1990. Un nom bien ancré dans les mémoires des plus quarante ans même s’il ne seront pas forcément les clients ciblés par cette nouveauté.
Potentiel litige en Italie
Reste que ce nom Capri pourrait de nouveau irriter… l’exécutif italien. En effet, après les déboires du petit SUV urbain l’Alfa Romeo, né Milano le 10 avril dernier puis qui a dû être précipitamment rebaptisé Junior en raison de sa fabrication en Pologne, le gouvernement italien ne cautionnant pas une appellation qu’il qualifie de mensongère sur les origines du véhicule, il n’est pas illogique de se demander si à son tour Ford aura » le droit » de baptiser en Italie l’appellation Capri.
Deux poids et deux mesures
D’autant que le SUV coupé électrifié ne sera pas, lui non plus, produit en Italie mais dans l’usine historique de la marque sise à Cologne, en Allemagne. Pourrait-il y avoir deux poids et deux mesures ?
L’antériorité de la Capri
D’abord, nous l’avons dit plus haut, le nom Capri dispose chez Ford d’une belle antériorité et la loi italienne interdisant spécifiquement l’utilisation de noms italiens pour des produits fabriqués en dehors d’Italie date de 2003. Par ailleurs, les relations entre Stellantis – qui intègre les marques locales Fiat, Alfa Romeo, Lancia et Maserati – et l’état italien ne jouissent pas du même capital sympathie que celles que ce dernier entretient avec Ford ancré en Allemagne et aux Etats-Unis. En outre, les marchés ciblés par la marque à l’ovale sont prioritairement l’Allemagne et l’Angleterre où la Capri, à l’époque, enregistra ses plus grands succès commerciaux. Enfin, ne perdons pas de vue que l’Italie vis-à-vis de ses voisins européens reste à la traîne en matière de véhicule électrique, lequel ne compte que pour 5% du marché. La Capri de Ford n’y est donc pas attendue de pied ferme et le risque que son nom exacerbe les tensions est bien moindre que pour un modèle aux origines italiennes. Quoi qu’il en soit, patience jusqu’au 10 juillet prochain, lors de la révélation de la Ford Capri afin de savoir si le gouvernement de Madame Giorgia Meloni tentera ou pas de lui mettre des bâtons dans les roues ? Et de guetter, alors, la réaction de Stellantis…