Échec du covoiturage en France
Le dernier rapport annuel de Vinci Autoroutes met en évidence que le covoiturage ne se déroule pas selon les attentes en France.
L’étude de Vinci Autoroutes sur le covoiturage en France
L’étude réalisée par Vinci Autoroutes sur le covoiturage en France révèle que cette pratique est actuellement à son niveau le plus bas depuis la création du baromètre en 2021. L’étude a observé les passagers dans 700 000 véhicules aux abords de 13 métropoles françaises entre le 3 et le 14 juin derniers.
Selon les chiffres recueillis, il est indéniable que l’autosolisme est prédominant, avec 85,7% des conducteurs roulant seuls dans leurs véhicules en 2024, contre 83,8% en 2023. Même pour les trajets domicile-travail, le taux d’occupation des voitures n’est que de 1,22, très loin de l’objectif de 1,75 fixé pour 2030 dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone. Vinci Autoroutes affirme donc qu’il faudrait multiplier par trois le nombre de covoitureurs pour remplir cet objectif.
Les mauvais élèves du covoiturage
Parmi les métropoles étudiées, certaines sont considérées comme des « mauvais élèves » du covoiturage. On peut citer Tours (-5,3%), Aix-en-Provence (-5,7%), Lyon (-6,6%), en Île-de-France (-6,9%) et à Biarritz (-8,4%). En revanche, Bordeaux et Toulon ont enregistré une progression significative dans ce domaine. À Toulon, l’une des métropoles où le covoiturage est le plus pratiqué, il continue de progresser avec une augmentation de 1,4%, approchant désormais les 25%, soit un trajet sur quatre, selon le baromètre de Vinci.
L’étude révèle également que la ville où le covoiturage est le plus pratiqué parmi les 13 métropoles étudiées est Poitiers, avec un taux de 26,6%. À l’opposé, la ville d’Angers enregistre le plus faible taux de covoiturage avec seulement 2,2%.
Conclusion
En conclusion, l’étude de Vinci Autoroutes met en évidence la baisse significative du covoiturage en France et souligne la nécessité d’augmenter le nombre de covoitureurs pour atteindre les objectifs fixés en matière de mobilité durable. Certaines métropoles enregistrent une progression encourageante, tandis que d’autres doivent redoubler d’efforts pour promouvoir cette pratique. Poitiers se démarque comme la ville où le covoiturage est le plus répandu, tandis qu’Angers est en bas du classement.