2 taxes possibles sur voitures électriques en Suisse : inspiration pour la France ?
La Suisse explore différentes options pour imposer les voitures électriques afin de compenser les pertes de revenus par rapport aux véhicules thermiques. Cependant, ces mesures posent encore un certain nombre de difficultés.
La Suisse envisage de nouvelles taxes pour les voitures électriques
Depuis début 2024, la Suisse a pris des mesures pour contrer le manque à gagner financier causé par les voitures électriques. L’exonération fiscale dont bénéficiaient ces véhicules depuis 1997 a été supprimée le 1er janvier dernier, et remplacée par une taxe à l’importation de 4%. Cependant, d’autres idées de taxation continuent d’émerger alors que les voitures électriques continuent de progresser, bien que légèrement moins que prévu.
Deux solutions envisagées : taxer l’énergie utilisée ou les kilomètres parcourus
L’Office fédéral des routes envisage deux solutions pour augmenter la taxe sur les voitures électriques. La première consiste à taxer directement l’énergie utilisée, c’est-à-dire les kilowattheures (kWh) chargés dans la voiture, similaire à la taxation du litre de carburant à la pompe. Cette solution semble idéale, mais pose néanmoins quelques problèmes. Une autre piste envisagée est de taxer les kilomètres parcourus en installant un GPS dans chaque voiture électrique pour calculer et taxer les distances parcourues. Cependant, cette deuxième solution présente également des défis et semble plus complexe à mettre en œuvre que la taxation par kWh.
Les problèmes liés à ces nouvelles taxes
Il semble peu probable que de telles taxes sur les voitures électriques soient mises en place en France, comme c’est le cas en Suisse. Les deux options envisagées par la Confédération suisse présentent des obstacles. Par exemple, la taxation par kWh serait difficile à mettre en place pour les recharges à domicile, car cela nécessiterait l’installation de compteurs intelligents. De plus, la présence de nombreux habitants frontaliers en Suisse poserait problème, car ils pourraient choisir de recharger leurs voitures électriques à l’étranger en raison du prix élevé des recharges rapides en Suisse.
En ce qui concerne la taxe au kilomètre, le problème de la traversée des frontières se pose également. Comment faire en sorte que les conducteurs ne soient pas taxés lorsqu’ils traversent une frontière ? De plus, cela soulève des inquiétudes quant à la protection des données personnelles, qui pourraient être partagées par un éventuel GPS ou traqueur de véhicule. Une consultation est prévue en Suisse début 2025 pour décider de la suite à donner à ces idées de taxation.