Le nouvel EX90 électrique de Volvo : première voiture à passeport batterie, mais en retard
La production de l’imposant Volvo EX90 électrique, prévue pour 2023, vient de débuter. Ce modèle se démarque en ayant déjà un passeport batterie prêt, ce qui lui donne une longueur d’avance sur ses concurrents.
Volvo EX90 : Le nouveau vaisseau amiral de Volvo débute sa production
Le Volvo EX90, le nouveau vaisseau amiral de la firme suédoise, commence enfin sa production. L’annonce a été faite le mercredi 5 mai 2024, et la production a démarré dans les usines de Charleston, en Caroline du Sud (États-Unis). Cette usine, qui fabrique également la berline S60, a une capacité de production de 150 000 voitures par an. Cependant, l’EX90 sera également produit en Chine. Bien que son prix de départ soit fixé à 89 500 € en France, avec la finition Start et une autonomie de 580 km, sa date d’arrivée sur le marché français n’a pas encore été annoncée. Aux États-Unis, les premiers clients recevront leur véhicule au second semestre de cette année. Cependant, le chemin vers la production n’a pas été facile pour l’EX90.
Un an de retard d’un côté…
Conçu pour être plus sûr que jamais, le SUV spacieux à 7 places de Volvo est équipé d’un Lidar sur le pare-brise et de cinq radars, huit caméras et 16 capteurs ultrasoniques. Cette technologie de pointe en matière de sécurité a probablement posé plus de problèmes de développement que prévu. Initialement présenté fin 2022, sa production a été prévue pour le milieu de l’année 2023. Finalement, elle a commencé un an plus tard en raison de la mise au point et des tests des logiciels embarqués. Le véhicule dispose en effet d’une toute nouvelle plateforme (SPA2). Ce retard est donc justifié pour s’assurer que les clients prêts à payer près de 100 000 € aient un véhicule fonctionnel. Ce retard bénéficiera également au développement de futurs modèles de la marque qui intégreront les technologies de l’EX90.
Trois ans d’avance de l’autre côté !
La bonne nouvelle est que Volvo a pu utiliser ce retard dans le développement des logiciels pour prendre de l’avance sur une régulation qui rendra obligatoire le passeport batterie sur tous les véhicules électriques dans l’Union européenne d’ici quelques années. Le Volvo EX90 peut donc présenter son passeport batterie avec trois ans d’avance. Ce passeport permet de justifier la composition précise de la batterie, l’origine des matériaux, leur empreinte carbone et leur niveau de recyclage. Il s’agit d’une façon pour Volvo d’être transparent avec les acheteurs, de garantir la traçabilité de l’état de santé de la batterie et de rendre le véhicule éligible à d’éventuelles subventions. Volvo est en avance sur cette régulation par rapport à d’autres constructeurs automobiles qui pourraient ne pas être prêts à temps.
Volvo, pionnier du passeport batterie
La mise en place du passeport batterie prend du temps et Volvo, en partenariat avec la start-up Circulor, a mis plus de 5 ans pour le développer. Circulor utilise la blockchain pour retracer la chaîne d’approvisionnement des entreprises. Volvo audite ses fournisseurs auprès de Circulor pour maintenir les informations à jour. Selon Douglas Johnson-Poensgen, PDG de Circulor, comprendre et mettre en place cette chaîne d’approvisionnement a nécessité beaucoup de temps. Il est possible que certains constructeurs automobiles ne respectent pas l’échéance de 2027 fixée par l’UE, car ils commencent trop tard et sous-estiment le temps nécessaire.