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La Renault 5 électrique envisageable en thermique, mais ne soyez pas trop optimiste


Renault a souligné que la plateforme de la R5 est « EV Native ». En réalité, AmpR est une variante basée sur la CMF B, qui est utilisée par la Clio. Cependant, la théorie ne se traduit pas toujours dans la pratique.

L’interdiction des moteurs à combustion en Europe dès 2035

L’Europe se dirige inévitablement vers l’interdiction des moteurs à combustion sur les nouvelles immatriculations à partir de 2035. Cette décision met les constructeurs automobiles face à une contrainte temporelle très courte pour s’adapter. Bien que 12 années puisse sembler longue dans la vie humaine, pour l’industrie, c’est presque demain. Il est donc impératif d’investir massivement dès maintenant sur les véhicules 100 % électriques ou à hydrogène. Même les segments les plus accessibles doivent être pris en compte, et la R5 est prévue pour être l’une des vedettes de l’année. Cependant, tout le monde ne souhaite pas ou ne peut pas se permettre d’opter pour une voiture électrique neuve en 2024, en particulier dans un format court avec un espace intérieur restreint, ce qui limite la R5 à un rôle secondaire dans de nombreux foyers.

La R5 thermique ou hybride : une possibilité technique

La plateforme AmpR, dérivée de la CMF B et conçue spécifiquement pour les voitures électriques, permet théoriquement à la R5 d’accueillir un réservoir d’essence. Celui-ci pourrait être relativement facile à intégrer sous le coffre. De plus, le train multibras moins encombrant que la traverse de la Clio offre une certaine liberté d’agencement. Renault a choisi ce train simplifié à bras en acier embouti car il est mieux adapté à soutenir le poids de la batterie par rapport à une traverse moins adaptée à ces contraintes. Cependant, il ne s’agit pas d’un train multibras très élaboré comme ceux que l’on peut trouver sur des compactes de segment supérieur, mais il offrira tout de même un meilleur comportement par rapport à un essieu rigide.

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L’intérêt limité d’une R5 thermique

Bien que techniquement faisable, l’introduction d’une R5 thermique n’est pas forcément pertinente pour Renault. En effet, le constructeur a avant tout besoin de capitaliser sur les ventes de véhicules électriques afin de maintenir un niveau global de CO2 « flotte » de plus en plus bas, conformément aux objectifs de réduction de l’UE. Un trop grand succès d’un modèle essence serait donc préjudiciable. De plus, il serait difficile de trouver une place pour cette R5 thermique sur le marché, sans empiéter sur la Clio, à moins de proposer uniquement un petit moteur essence à un prix abordable. Une alternative serait de la positionner comme une remplaçante de la Twingo SCe ou une concurrente de la nouvelle Suzuki Swift, afin d’attirer les clients qui ont été séduits par le design de la R5 mais qui n’ont pas accès à une prise de recharge à domicile ou qui roulent peu et cherchent une voiture économique et sympahique.