La Chine porte un coup dur à l’Europe sur les voitures électriques
L’Europe est déjà confrontée à une pénurie de terres rares essentielles aux aimants des moteurs électriques à excitation. Et maintenant, la Chine va également limiter les exportations de graphite, un autre élément crucial pour les véhicules électriques. C’est un nouveau coup dur pour l’Europe.
Sommaire
L’Europe dépendante des produits chinois
L’Europe réalise maintenant qu’elle est trop dépendante des produits chinois, mais cette prise de conscience intervient probablement avec un retard de 10 à 15 ans. En délocalisant une grande partie de son industrie en Asie pour réduire les coûts de main-d’œuvre, le Vieux Continent s’est mis en difficulté en se concentrant uniquement sur les produits électroniques finis. Cela a conduit à oublier l’importance de l’extraction et du raffinage des métaux et des minerais nécessaires à la fabrication des cartes mères, des microprocesseurs et des moteurs électriques.
La Chine domine le marché de la voiture électrique
La Chine, qui maîtrise une grande partie de l’extraction et du raffinage de ces matières premières, a déjà imposé une sorte d’embargo sur des éléments tels que le gallium et le germanium, indispensables à la production des chargeurs et des semi-conducteurs. Mais maintenant, elle limite également ses exportations de graphite, un matériau clé utilisé dans les batteries des véhicules électriques. La Chine raffine plus de 90% du graphite mondial. Cette limitation pourrait donc nuire aux constructeurs de véhicules électriques.
L’Europe dans l’impasse
Malgré les prétentions de l’Europe à construire des usines de batteries, elle ne reste qu’un assembleur final dans une chaîne industrielle qui débute par l’extraction minière. Malheureusement, l’Europe ne dispose plus de mines sur son territoire. De plus, la plupart des usines de raffinage des matières premières sont axées sur le pétrole, pour produire des carburants et des sous-produits chimiques. Par conséquent, l’Europe est confrontée à une impasse en ce qui concerne l’approvisionnement en métaux essentiels à la transition écologique souhaitée par les gouvernements, notamment pour les véhicules électriques et les énergies renouvelables. Tout cela nécessite également un développement du réseau électrique.
Les restrictions chinoises en réponse aux tensions commerciales
Sous prétexte de « sécurité nationale », la Chine a décidé de limiter davantage ses exportations de graphite. Le ministère chinois du Commerce précise que cette mesure est prise pour préserver la sécurité et les intérêts nationaux. Les entreprises chinoises devront désormais obtenir une autorisation pour vendre du graphite à l’étranger. Cette décision stratégique semble être une réponse double, à la fois à la guerre commerciale avec les États-Unis et à l’enquête de l’Europe sur les subventions chinoises.
Pour conclure, l’Europe se trouve confrontée à une réalité difficile en matière de dépendance vis-à-vis des produits chinois, notamment dans le secteur des véhicules électriques. Il est urgent pour l’Europe de prendre des mesures pour renforcer son autonomie dans l’extraction et le raffinage des matières premières nécessaires à la transition écologique.