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Nouvelle Ferrari F80 : 1 200 ch, 0 à 100 km/h en 2,15 sec. Une puissance délirante.


La nouvelle Supercar de Ferrari, appelée F80, a été dévoilée 40 ans après la 288 GTO et 10 ans après la LaFerrari. Avec une puissance de 1 200 ch, cette voiture rivalise avec la McLaren W1 qui a été présentée il y a seulement 15 jours. La technologie de la F80 est fortement inspirée de la Formule 1, ce qui suscite autant d’excitation que ses performances impressionnantes. Nous avons eu l’occasion de la voir à Maranello.

Les Supercars de chez Ferrari

De tous temps, les Supercars de chez Ferrari ont touché à l’exceptionnel. En 1984, la 288 GTO offrait déjà 400 ch extirpés de son 2.9 V8 bi-turbo, une puissance colossale comparée aux autos de cette époque. Mais ces dernières années, la course à la puissance s’est considérablement accélérée. Car si 18 ans après, l’Enzo de 2002 n’avait gagné « que » 260 ch, l’accélération a été incroyable depuis, au point que la nouvelle Ferrari F80 annonce aujourd’hui carrément 1 200 ch, soit plus que ce dont dispose une F1 ! Dingue ? Oui, complètement, au point de devoir utiliser tout le meilleur de la technologie disponible, dont certaines venues du championnat vedette des courses autos, pour rendre utilisable cette puissance au commun des conducteurs pas forcément dotés du talent des Leclerc, Verstappen, ou autres Hamilton.

Le V6 bi-turbo de la 296 GTB boosté à 900 ch…

Pour délivrer une telle puissance, Ferrari a choisi de reprendre, en le boostant, le 3.0 V6 ouvert à 120° de la 296 GTB. Grâce à deux très gros turbos désormais dotés d’une assistance électrique afin d’éradiquer leur temps de réponse – un peu comme ceux baptisés MGU-H utilisés en F1 – ce bloc renforcé et capable de prendre 9 200 tr/mn, délivre 900 ch à 8 750 tr/mn et 850 Nm de couple à 5 550 tr/mn, envoyés au travers d’une boîte auto double-embrayage à 8 rapports. Toujours comme en F1, ce V6 est renforcé par un moteur électrique (MGU-K) accouplé à son vilebrequin, capable d’ajouter 81 ch et 45 Nm de couple. S’y ajoutent sur les roues avant deux moteurs électriques capables d’ajouter chacun 142 ch et 121 Nm de couple, autorisant ainsi également une fonction torque vectoring afin d’aider à mieux entrer dans les virages.

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Suspension active

Toute cette électronique ne pouvant travailler correctement que si les roues, équipées de Michelin Pilot Sport Cup 2 (285/30 R20 devant, 345/30 R21 derrière) restent correctement en contact avec le sol, cette F80 s’équipe d’une suspension active développée avec le spécialiste canadien Multimatic. Composées de combinés ressorts-amortisseurs implantés in-board afin de minimiser au maximum les masses non suspendues, et de spectaculaires triangles-basculeurs réalisés en impression 3D, les liaisons au sol se passent de barres anti-roulis, remplacées par des vérins montés en série avec les ressorts.

Aérodynamisme active

De quoi optimiser le fonctionnement aérodynamique du dessous de cette Ferrari, lequel se montre très travaillé avec, devant, des guides d’air, des volets pilotés, et un S-Duct laissant ressortir l’air au-dessus du parebrise, générant à lui seul 150 des 460 kg d’appui sur l’avant. L’arrière étant doté d’un véritable très gros double extracteur ainsi que d’un grand aileron mobile, relevable et inclinable jusqu’à 11°, le tout délivrant les 590 kg d’appui derrière. Comme pour la LaFerrari de 2013, l’Enzo de 2002, et la F50 de 1995, la F80 utilise une monocoque en fibre de carbone, sur laquelle sont implantés, devant et derrière, des châssis en aluminium. Pour limiter le poids, les jantes sont également en fibre de carbone, tandis que les disques de freins carbone-céramique sont revêtus de carbure de silicium afin de multiplier par deux leur résistance mécanique à l’usure, et une grande constance de décélération même en usage intensif sur circuit. Ferrari promet un arrêt en seulement 28 m à 100 km/h, et 98 m à 200 km/h, soit des valeurs assez exceptionnelles.

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Un 0 à 100 km/h démoniaque, en seulement 2,15 s

Malgré l’utilisation de tous ces matériaux très légers, l’empilage de toutes ces technologies de pointe fait que cette F80 annonce tout de même 1 525 kg à sec, c’est-à-dire sans les fluides. A comparer avec les seulement 1 399 kg de la McLaren W1, qui offre de plus quelques chevaux supplémentaires avec ses 1 275 unités extraites de son 4.0 V8 bi-turbo couplé à un moteur électrique, ainsi qu’un couple colossal de 1 340 Nm (Ferrari ne communique pas son couple maxi). Mais il est vrai que la F80 dispose de 4 roues motrices, contre seulement deux pour la W1, et que l’italienne accélère du coup bien plus fort de 0 à 100 km/h avec seulement 2,15 s contre 2,7 s pour l’Anglaise. Ensuite, de 0 à 200 km/h, c’est la quasi-égalité, avec 5,75 s pour la F80 contre 5,8 s pour la W1. Pour le style, forcément très subjectif, nous vous laisseront seuls juges, sachant que l’avant de la Ferrari, avec son masque noir façon 12 Cilindri, semble moins spectaculaire que son postérieur, très typé, lui, prototype d’endurance avec ses six ouïes sur le capot. L’autre domaine où la Ferrari surpasse la McLaren, c’est côté prix puisque la F80 s’affiche à 3,6 millions d’euros avant personnalisation, contre seulement 2,39 millions d’euros. Un tarif délirant ? Peut-être…ou pas, vu que dans les deux cas elles sont toutes déjà vendues, que ce soit les 399 ex. de l’anglaise, ou les 799 de la F80.