BMW M5, 40 ans de succès
La future BMW M5 adoptera une motorisation hybride basée sur le groupe propulseur de 750 ch utilisé dans le XM, le SUV imposant conçu pour célébrer les 50 ans de la division Motorsport. Revenons sur la toute première version de la M5, qui est apparue il y a 40 ans, ainsi que ses successeurs.
C’est en 1984 que la division Motorsport de BMW se penche sur le cas de la berline Série 5. Il s’agit à l’époque de la seconde génération de la BMW Série 5 dite E28. Avant la toute première mouture de la BMW M5, les versions 535i basées sur les E12 puis E28 ont servi d’apéritif. A la fin des années 1970, une berline animée par un moteur à 6 cylindres en ligne de 3,5 litres fort de 218 ch imposait le respect. Surtout lorsqu’elle sortait le grand jeu avec un kit carrosserie et des appendices aérodynamiques au grand complet. Mais de son côté, le préparateur Alpina cogitait déjà dès le début des années 1980 sa B7 S Turbo E28 dont la turbine offrait une puissance plus que confortable de 300 ch.
Une philosophie « un peu facile » à laquelle n’ont pas souscrit, en interne, les ingénieurs de la firme à l’hélice désirant davantage greffer sous le capot de celle qui deviendra la M5, un moteur de course atmosphérique. La donneuse d’organe sera la BMW M1 qui n’a pas vraiment trouvé son public, léguant à la M5 son bloc connu en interne sous le code M88/3. A savoir, un six cylindres en ligne de 3,5 litres doté de 4 soupapes par cylindres et distillant 286 ch.
La fiche technique de la M5 annonce une vitesse de pointe de 251 km/h et un 0 à 100 km/h réalisé en 6,1 s. A titre de comparaison, en 1984, une Porsche 911 Carrera 3,2 litres disposait de 231 ch. Ainsi paré la lignée de la BMW M5 était lancée. A l’été 1985, elle entre au catalogue où elle reste jusqu’en 1987. Plus de 2 200 unités ont été produites.
Sommaire
E39 : quand la M5 fait un break
En 1988, la seconde mouture de la BMW M5 procède logiquement de la génération E34. Evolution logique des choses, son moteur passe à 3,6 litres et délivre 315 ch. En 1992, lors du restylage, la cylindrée progresse une nouvelle fois atteignant 3,8 litres et la puissance grimpe à 340 ch.
A noter qu’aux côtés de la berline dont la particularité était d’être une quatre places, BMW a aussi proposé une rare version break baptisée M Touring qui ne fut assemblée qu’à 891 unités. A comparer aux plus de 11 000 berlines M5 écoulées. En 1995, la BMW M5 E34 quitte la scène laissant un vide dans le catalogue durant trois années.
La relève est assurée en 1998
La relève est assurée en 1998 par la BMW M5 E39 qui fait sa révolution sous le capot à l’aide du moteur V8 type S62 forte de 5 litres et 400 ch. Une berline haute performance qui sait tout faire en somme.
Elle fit carrière jusqu’en 2003 et fut assemblée à plus de 20 000 unités dont près la moitié trouva preneur en Amérique du Nord.
Place au V10 et au flame surfacing !
Nouveau tournant pour la BMW M5 dès 2005 avec la génération E60 celle dont la robe fit l’apologie du « flame surfacing » cher à Chris Bangle. Mais qu’importe le flacon, ici l’ivresse vient du moteur V10 symbolisant l’engagement de la marque en Formule 1 avec 507 chevaux sous le capot. Cette BMW M5 marque aussi le retour du break (code E61). La BMW M5 a été produite à plus de 20 000 unités.image
BMW M5 F10, le moteur V8 revient en force
Avec la génération F10 apparue en 2011, BMW reprend illico le flambeau de la M5. Mais elle revient au moteur V8 avec un bloc 4.4 biturbo de 560 ch officiant aussi sous les capots des SUV BMW X5 M et BMW X6 M.
En 2014, puis en 2015, les packs compétition haussèrent respectivement la puissance à 575 puis 600 ch.
Dernier opus en date, la génération F90 lancée en 2017 au salon de Francfort IAA qui inaugure une transmission intégrale M xDrive – désactivable -qu’elle associe au moteur V8 4,4 biturbo de sa devancière fort de 600 ch puis ne tardant pas à passer à 625 ch sur la version Compétition.