La voiture électrique : une affaire de riches ?
En 2024, la demande pour les véhicules électriques augmente et se concentre de plus en plus vers une clientèle aisée qui préfère l’achat plutôt que la location, notamment en leasing.
La non démocratisation du véhicule électrique en Europe de l’Ouest
Il est impossible d’ignorer le constat de la non démocratisation du véhicule électrique en Europe de l’Ouest. Ce constat était déjà fait pour le marché français au printemps, mais il se renforce à l’échelle européenne. Dans de nombreux pays, les salaires moyens et le manque d’infrastructure rendent le véhicule électrique inconcevable. Même le leasing électrique lancé en France en début d’année n’a pas réussi à provoquer un changement significatif : le véhicule électrique reste pour l’instant une affaire de riches. De plus, l’augmentation du leasing au détriment de l’achat comptant ou du crédit ne fait qu’accentuer cette hausse généralisée des prix qui sont souvent camouflés derrière des mensualités moins explicites qu’un prix total.
L’électrique premium en force
Les chiffres rapportés par Dataforce sont clairs : dans un marché du véhicule électrique stagné en Europe au cours des sept premiers mois de l’année (+0,7%), les modèles grand public perdent du terrain (-6,9%) tandis que les voitures électriques haut de gamme gagnent en puissance (+23,3%). On peut observer la même tendance chez les hybrides rechargeables : une hausse de 14,3% des ventes pour les modèles premium, et une baisse de 17,7% pour les PHEV les moins chers proposés par les constructeurs généralistes. Ces chiffres ne devraient pas rassurer les groupes automobiles qui ont encore beaucoup à accomplir d’ici 2025 pour éviter les amendes liées aux émissions de CO2 de leur flotte de véhicules neufs.
Les attentes pour des modèles moins chers
Pour l’instant, les voitures électriques véritablement abordables et suffisamment polyvalentes pour un usage quotidien sont rares sur le marché du neuf. La Renault 5, dont le prix moyen pourrait dépasser les 30 000 €, n’entre pas dans cette catégorie. Seule la MG4 semble avoir rempli cette mission jusqu’à présent avec des tarifs compétitifs. Toutefois, l’espoir repose désormais sur des véhicules comme la Citroën e-C3 qui pourrait plaire à un nouveau public encore réticent face aux prix élevés des voitures électriques. Il est important de garder à l’esprit que les incitations gouvernementales faussent toujours les débats. En attendant, il faudra attendre l’arrivée d’une bonne compacte ou d’un SUV électrique réellement accessible sans aide de l’État et capable de satisfaire un minimum de critères. Sinon, il reste toujours le marché de l’occasion récente pour faire de bonnes affaires.
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